On retrouve cette même amabilité chez les travailleurs des différentes auberges et services qui nous reçoivent (sauf exception, l’aubergiste de Los Arcos). Peu importe les circonstances, cet accueil bienveillant procure un précieux réconfort aux deux pèlerines à vélo que nous sommes. Je persiste à croire que de fournir un humble effort pour parler l’espagnol, même à l’aide de quelques expressions apprises laborieusement, facilite la communication.
Puisque nous avons réservé nos hébergements à tour de rôle, chacune de nous a la responsabilité de l’inscription au moment où nous arrivons à destination. Lorsque c’est mon tour, j’établis toujours le contact avec l’aubergiste en disant « Tengo una reservación », tandis que Sylvie de son côté, y va de « I have a reservation ». Je peux vous assurer, basée sur des données empiriques sérieuses, que la première formule provoque spontanément un sourire et une réceptivité qui ne se retrouvent pas nécessairement dans le deuxième cas de figure. Même si Sylvie invoque son manque de talent pour les langues, je constate que les habitants se montrent reconnaissants de l’effort déployé pour les aborder en espagnol. Si l’on s’intéresse au pays que l’on découvre et si l’on veut démontrer un respect à son peuple, il s’avère indispensable d’acquérir une connaissance minimale de leur langage. Bien sûr, cet humble bagage linguistique n’est pas à toute épreuve, il demeure symbolique et permet principalement de créer un lien.