Au cours de cette session de pratique, j’ai souvenir que nous avons beaucoup ri de nos maladresses et je me suis sentie rassurée par cette complicité spontanée étant donné que nous ne nous connaissions pas beaucoup (1). Ces fous rires nous ont accompagnées tout au long du périple, même à des moments plutôt désespérants. Ceci m’amène à croire que la capacité d’autodérision relève des compétences à posséder ou à développer rapidement pour quiconque projette de faire le chemin de Compostelle.
En plus de l’aspect technique des préparatifs, la mise en forme physique doit être considérée. Âgée de 64 ans, de petite stature, je ne voulais pas ralentir l’ardeur de ma complice cadette de quatre ans, plutôt grande et costaude. Heureusement, j’avais amorcé un entraînement de groupe depuis quelque temps et cela m’avait permis d’améliorer mon cardio et de renforcer mes jambes qui en avaient bien besoin. S’exercer à monter des côtes avec les deux sacoches bien garnies est certainement recommandé, même si je n’ai pu réaliser cette activité. Quelques semaines avant le départ, j’avais projeté d’aller braver les nombreuses côtes de la Gaspésie dans le but de me mettre en forme. Malheureusement, j’ai été victime d’une mauvaise chute due à un nid de poule, voire un cratère, que je n’ai pas été en mesure d’éviter. J’ai finalement profité plutôt des services d’une ostéopathe en Gaspésie. Par conséquent, j’avais tellement peur de tomber à nouveau que je me suis placée « en quarantaine de vélo » une semaine avant la date d’envolée.