Saint-Jean-Pied-de-Port

Nous savons que la nuit qui suit un vol transatlantique auquel se greffe une liaison en train joue un rôle salvateur. Dans le contexte de cette première nuit en duo avec Sylvie, j’ai constaté avec surprise que ma complice ronfle comme une locomotive ! C’est une triste évidence que l’on ne peut nier, malgré une bonne volonté et d’excellents bouchons d’oreilles. Au réveil, nous nous sommes donné deux jours avant de prendre contact avec nos hébergements afin d’ajouter une chambre à nos réservations, au cas où cette contrariété ne pourrait être évitée. À suivre donc de ce côté.

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Saint-Jean-Pied-de-Port c’est en quelque sorte le « ground zero » du Chemin. Les discussions portent sur notre citoyenneté et sur le moment où nous planifions arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle. Nous nous rendons officiellement au bureau des pèlerins, « Les Amis du Chemin de Saint-Jacques », pour nous procurer notre credencial. Ce passeport se présente comme un petit carnet en papier cartonné nécessaire pour garder une trace chronologique de notre périple grâce aux tampons apposés dans les divers gîtes, cafés ou offices de tourisme où nous nous arrêterons. À l’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle, ce document valide la distance parcourue afin d’obtenir la compostela, diplôme symbolique attestant la réalisation du projet. Pour se procurer ce certificat  unique, le pèlerin doit avoir franchi minimalement les 100 derniers km à pied ou 200 km à vélo. C’est donc avec une certaine fierté que nous avons reçu chacune une credencial à notre nom, avec un tout premier sceau de SJPDP. Je vous joins une photo de mon credential en fin de parcours.

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Au cours de la journée, nous prenons le temps de solidifier notre vélo et de contrebalancer le poids de nos sacoches pour mieux équilibrer la charge arrière. Nous en profitons pour flâner dans cette ville légendaire du Camino Francés. Curieusement, cette journée de mise à niveau nous permet déjà de sentir l’énergie ambiante et mythique qui se dégage du Chemin.